Ce n’est pas une surprise : dans un tract-bilan de 4 pages, le maire sortant vient d’annoncer sa candidature pour 2020.
Ce n’est pas non plus une surprise : après avoir beaucoup menti aux Arcisien(ne)s pendant 6 ans, il nous livre un bilan très incomplet, où mensonges et omissions ont la part belle. Le tout emballé dans une communication paresseuse, visiblement à bout de souffle : slogan sans relief, reprise d’anciennes formules, certaines empruntées à des villes voisines, phrases creuses et souvent entendues, liste sans précision de prétendues réalisations dont on ne retient rien, photo retouchée, autosatisfaction boursouflée…Le « renouvellement » n’est pas passé par là.
Le plus surprenant est que le maire sortant ne se revendique d’aucun parti politique alors qu’il est membre de LR (ex UMP), proche de Sens Commun, soutien de François Fillon aux Présidentielles et du très réactionnaire Bellamy, candidat LR-UMP aux Européennes (qu’il a accueilli au cinéma de Bois d’Arcy…). Mais la liste LR n’a obtenu que 9,48 % à Bois d'Arcy aux Européennes 2019…Serait-ce l’explication de cette soudaine discrétion du candidat aux municipales ? Chercherait-il à attirer l’électorat des Verts en prétendant qu’il se représente parce que Bois d’Arcy serait « à un tournant capital de son évolution, notamment sur le plan environnemental » ? Il croit vraiment que personne ne voit que tout cela n’est que de la com ?
Nous reviendrons plus en détails dans les prochaines semaines sur le VRAI bilan de ces 6 années, nous nous limiterons aujourd’hui à quelques remarques générales :
- Le plus gros mensonge concerne naturellement les impôts. Le maire sortant joue sur les mots : certes les taux d’imposition n’ont pas bougé pendant 6 ans, ce sont d’ailleurs les mêmes depuis 2010, bien avant lui donc. Mais c’est un mensonge d’affirmer que sa gestion s’est effectuée « sans toucher à la fiscalité ». Le 24 septembre 2014, la majorité municipale a diminué de 15 à 5% un abattement (datant de 1980) sur la valeur locative brute de chaque logement. Résultat : + 120 à 150 € par an et par foyer, quel que soit le montant des revenus ! On pourrait rappeler aussi la hausse fiscale de 66% du département (record national) votée par le conseiller départemental Benassaya. Un dernier « détail » : AUCUN élément chiffré n’est apporté. Quel est le montant de la dette après 6 ans de mandat ? Quel est le budget actuel de la Ville ? Quel coût final pour le COSEC ?
- Autre mensonge : « Urbanisme maîtrisé à taille humaine ». Il faut oser ! Évidemment cette équipe s’est fait élire sur le slogan « Non au bétonnage », et promettait « une pause dans les constructions » ! La réalité c’est 925 logements en 6 ans, un PLU en 2016 (voir le document complet sur le site de la Ville) qui ne limite pas grand-chose et qui prévoit 750 logements à la Croix-Bonnet et carrefour du Puits (page 4 dans la partie Orientation d’Aménagement et de Programmation du PLU) et 305 logements au centre-ville (page 17 de cette même partie du PLU).
- Les omissions de ce bilan : la fermeture de la PMI, la suppression de la salle des sports de la Croix-Bonnet, la mise à mort de la MJC et de sa salle de concert L’Abri-blues (au fait, le maire s’était engagé à relancer la programmation dès 2018…encore un oubli ?), la suppression de toutes les subventions aux associations culturelles et à celles à caractère social, la disparition de toute politique à l’égard des jeunes, etc…
- On peut aussi constater que beaucoup de réalisations ont été financées intégralement par l’Aménageur de la Croix-Bonnet suite aux négociations datant de 2002…sans que cela soit précisé. C’est le cas de la maison des associations, de la micro crèche, de l’aménagement des lisières de forêt…et plus largement de tous les équipements publics de ce quartier.
- Il est curieux de voir figurer dans un bilan des « projets » comme les lisières de forêt, une résidence séniors (à quels tarifs ?), ou encore la rénovation d’un centre de loisirs. Le bilan réel est-il donc si maigre ?
- Il est curieux aussi de ne voir aucune mention de sujets qui préoccupent les Arcisien(ne)s : par exemple le déplacement décidé en 2017 des antennes de téléphonie mobile sur des pylônes de 40 mètres près du centre de loisirs de La Colombe…Déplacement qui a été même annoncé pour le premier semestre 2018 lors d’une réunion publique le 15 mars de cette même année. Qu’en est-il aujourd’hui ? Et le collège Mozart ? Pas un mot dans ce tract alors qu’il est totalement saturé avant même que tous les logements actés soient construits. Certes, le collège dépend du département, mais notre conseiller départemental ne s’appelle-t-il pas Benassaya ?
On pourrait continuer ainsi encore longtemps mais nous aurons l’occasion de revenir sur le vrai bilan de ces 6 années.
Une dernière remarque pour conclure : il n’y a aucune mention du nom de l’imprimeur ou de sa raison sociale sur ce tract, ce qui est contraire à la loi du 29 juillet 1881. Comment expliquer cette absence qui ne permet pas d’identifier l’imprimerie où ce tract a été réalisé ?