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Réunion publique sur l'urbanisme 15 mars 2018

Dans son éditorial du magazine de février, paru le 15 du mois, le maire affirmait qu’il y avait eu beaucoup de monde aux deux réunions publiques organisées le 1er février pour le lotissement et le 7 février pour l’urbanisme. Hélas ! La réunion du 7 avait été annulée en raison de la neige… L’édito avait été écrit à l’avance…

Finalement cette réunion sur l’urbanisme s’est tenue le 15 mars. Encore hélas ! 60 personnes étaient présentes, dont une quinzaine d’élus. La participation aux votes n’a jamais dépassé 53 votants.

reunion_urba.jpg

Autre conséquence de cette faible participation : pas de direct sur Facebook alors que la société Y’videos (contrat de 17500 € par an) était bien présente. Après quelques prises de vue pour la web tv, la caméra a été rangée. De même, aucune photo n’a été mise sur le site de la Ville, alors qu’un photographe du service information était présent.

Mais quel était le but de cette réunion ? Si l’on en croit la propagande municipale, rien ne se décide plus sans consulter les Arcisiens… Alors qu’ont-ils décidé ce soir-là ? En fait rien du tout puisque tous les projets immobiliers sont déjà actés. On leur a aussi demandé s’ils étaient satisfaits des dispositions du PLU… voté en 2016 !

Le premier objectif était de justifier les 925 logements lancés depuis 4 ans par cette équipe, en affirmant qu’on ne pouvait rien faire quand un propriétaire voulait vendre sa maison à un promoteur. Alors dans ce cas pourquoi avoir fait campagne en 2014 sur le slogan « Non à la bétonisation de Bois d’Arcy » ?

Le deuxième objectif était de prétendre que le PLU voté en 2016 protégeait mieux la commune de la « densification » en limitant les immeubles à R+3, soit 12 mètres de haut. C’est bien entendu faux, et c’est facile à comprendre : quand on construit 94 logements sur le terrain BUT, avenue Jean Jaurès, on densifie davantage si on les étale au sol et on détruit plus d’espaces verts.
La photo des immeubles qui vont être construits près de la résidence Normandie ne montre guère d’amélioration en matière de « densification » :

projet_immobilierPVC.png

Toujours est-il que la réunion a principalement servi à faire la promotion de tous les programmes immobiliers engagés depuis 2014… On nous a ainsi expliqué que les 45 logements qui vont remplacer le restaurant Villa de jade proposaient des « balcons et des terrasses généreuses », que sur l’ancien But il y aurait un « grand jardin intérieur », etc.

Ensuite on a demandé aux assistants s’ils étaient satisfaits de ces programmes de logements ! Par exemple, ils ont dû « voter » (avec les boîtiers loués 2280 €) pour donner leur avis sur les 246 logements du terrain FUJI, déjà en construction… Réponses : 0% « très satisfaisant », 23% « satisfaisants » et 46% « moyennement satisfaits » … sur 53 votants, c’est-à-dire 0,3 % de la population arcisienne…

Le troisième objectif était enfin d’affirmer que l’ancienne municipalité aurait davantage construit que l’actuelle ! Un tableau a donc été projeté. Le voici :

tableau_constructions_promoteurs.png

La manipulation est de taille :

  • On constate que 370 logements étaient prévus au centre-ville avant 2014… contre ZERO aujourd’hui ! Ah bon ? Les 279 logements lancés depuis 2014 sur les avenues Jean Jaurès, Henri Barbusse et Paul-Vaillant Couturier, et qui apparaissent sur ce tableau, ne sont donc pas au centre de la ville ?
  • Le total des logements engagés par le maire actuel (en bleu) est de 925…et non 884. Il suffit de faire l’addition : 96+51+45+41+46+400+246= 925. D’ailleurs le total en rouge est faux aussi, mais comme on le verra ci-dessous les chiffres sont inventés pour Cogedim et la Croix-Bonnet
  • Enfin, alors que le but est de démontrer que le PLU 2016 limite les constructions, on voit que c’est le contraire pour Mondafim/ Villa de Jade (45 au lieu de 15) et Eiffage/transports Joly (51 au lieu de 37).

 Un autre tableau affirmait que 445 logements étaient prévus avant 2014 sur le terrain Fuji…contre 246 aujourd’hui. Cependant, l’adjoint à l’urbanisme a tout de suite rectifié cette « erreur » en signalant qu’il n’y avait en fait aucun projet arrêté de l’ancienne municipalité, aucun document signé. Un ancien adjoint qui assistait à cette réunion a d’ailleurs rappelé que ce projet de 445 logements du promoteur avait été refusé à l’époque.  Néanmoins, on trouve sur le site de la ville le power point de la réunion sans que cette « erreur » ait été corrigée…Sera-t-elle corrigée dans le magazine d’avril ?

Une autre « erreur » s’était glissée dans ce même power point à propos de 590 logements prévus par l’ancienne équipe à la Croix-Bonnet (contre 400 aujourd’hui). Là encore l’adjoint à l’urbanisme a précisé qu’aucun document n’avait été signé à l’époque. Là encore l’erreur n’a pas été corrigée sur le site de la Ville. Et dans le magazine d’avril ?

Un « oubli » enfin : le site de la ville indique les pourcentages des votes… sans préciser le nombre de votants !

Il y a eu enfin quelques moments intéressants durant cette réunion :

  • La Ville a reçu une pénalité de 141 000 € en 2017 en raison de son nombre insuffisant de logements sociaux (17,5%). On a donc demandé aux assistants s’il fallait atteindre le taux légal de logements sociaux (25 %) pour ne plus payer de pénalités, ou bien s’il fallait seulement « tendre » vers ces 25 % (et continuer de payer des pénalités) afin de « respecter le cadre de vie ».  Une dame a alors demandé en quoi les logements sociaux dégraderaient-ils  le cadre de vie ? Le maire n’a pas trop su quoi répondre, se rendant compte trop tard de la gaffe, surtout à l’égard des nombreux Arcisiens qui vivent dans des logements sociaux.
  • Les travaux de construction des 45 logements sur le terrain du restaurant Villa de jade n’ont toujours pas commencé car des recours ont été déposés par un voisin. Justement, ce voisin était dans la salle et a demandé la parole. Il a fait remarquer que ces immeubles allaient « écraser » les maisons voisines et leur faire perdre de leur valeur. La responsable du service urbanisme lui a donc indiqué que l’avenue Jean Jaurès, en raison de sa centralité, avait vocation à voir ses maisons remplacées par des immeubles…Nous voilà tous prévenus !
  • Ce « voisin » a aussi demandé au maire si des études d’impact avaient été faites pour cette avenue… Réponse : « C’est en train… y aura des mesures… c’est prématuré… » Bref, rien de concret.
  • Le gros sujet de mécontentement était bien entendu le nombre de places de parkings insuffisant. L’adjoint à l’urbanisme a expliqué que le PLU de 2016 prévoyait 1,2 place de parking par logement, ce qui parait-il est la norme. Seulement voilà, un peu plus tard on a demandé aux gens de voter pour dire s’ils voulaient que le PLU soit modifié pour imposer 2 places de parking par logement, et davantage de places « visiteurs »… Naturellement 89% ont voté oui (attention, 84% de 53 votes exprimés…). Mais la question qui se pose est : pourquoi ne pas l’avoir imposé dès 2016 ?
  • On a aussi appris que le promoteur des 94 logements du terrain But refuserait de vendre un parking aux acheteurs d’un studio ! La mairie va-t-elle intervenir ?
  • Un monsieur a vigoureusement protesté en signalant qu’un de ses voisins avait construit deux appartements et un studio (sans autorisation), sans aucune place de parking, dans une maison achetée récemment. Il semble que cette situation vient d’être découverte par les services de la Ville qui ont promis d’intervenir pour faire respecter les règles d’urbanisme. Mais ce que personne n’a rappelé, c’est que cette maison (une des plus anciennes de la commune) appartenait au patrimoine de la  Ville et qu’elle avait été vendue en 2016… par l’équipe actuelle.

Bien entendu pas un mot n’a été dit sur les Orientations d’Aménagement et de Programmation (OAP) prévues dans le PLU. Sont prévus 305 logements au centre- ville (« moyen long terme 10-15 ans) sur les terrains appartenant encore à la Ville, et 350 au carrefour du Puits (« court/moyen terme/ 2 à 10 ans), comme on peut le voir sur les documents ci-dessous, tous extraits du PLU 2016, consultable en mairie :

OAP1.png

OAP2.png

OAP3.png

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Sur tous ces points, le maire n’a demandé aucun vote… il parait pourtant que « rien ne se décide plus sans demander l’avis des Arcisiens » …

 

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