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Le Mag en bref, n° 40, novembre 2018

Le magazine fait sa couverture en tentant de faire passer pour un exploit du maire ce qui n’est qu’un plan régional décidé en … 2013. Nous voulons bien sûr parler du déploiement de la fibre optique (voir plus bas).

Sinon c’est tous les mois la même rengaine ! Encore le numérique, l’urbanisme « maîtrisé », les « impôts qui n’augmentent pas », le cadre de vie, une gestion « moderne », de « l’audace » de  «l’innovation » … En tous cas ce n’est pas le magazine qui risque d’innover avec ses sujets !

Il faut aussi remarquer que la langue de bois est de plus en plus à l’honneur depuis le changement de maquette. Sans oublier les anglicismes qui pullulent désormais, sans doute que ça fait « branché » : « baby-sitting dating », « keyhole garden », « ice corner », « web designer », « communication orientée print, web ou plus spécifique », « code week »…On n’invente rien, ça provient des deux derniers numéros ! On a échappé à la « blue week » des séniors, à la « First world war centenary » ou au « world tour des Hey Bro ».

1) édito du maire : les impôts (page 3)

Le maire ment : il ose écrire qu’il n’y a « pas d’augmentation d’impôts depuis 2014 » et affirmer que : « Si un Arcisien constate une augmentation, c’est uniquement parce que la surface de son habitation ou ses revenus ont évolué » … Il s’imagine donc que les Arcisiens n’ont pas remarqué le tour de passe-passe qu’il a commis fin 2014 en réduisant un abattement (qui bénéficiait à tous) de 15 % à 5% ? Le résultat ne s’est pas fait attendre : 120 à 150 € d’augmentation par an et par foyer fiscal dès 2015 ! Un record ! Pour mentir ainsi, il faut mépriser ses administrés.

A l’époque le maire présentait cela comme une réduction d’un « avantage fiscal » et prétendait que c’était provisoire. On connait la suite…

C’est toujours ce même maire, mais cette fois au conseil départemental, qui a voté une augmentation de 66% de la taxe foncière !

Mais chacun peut vérifier ses avis de taxe d’habitation : il sera alors facile de constater que jamais la taxe n’a autant augmenté que depuis 2015. Au moins, avant 2014, on savait à quoi servaient les impôts : reconstruction des écoles Mistral, Vigée-Lebrun, La Roseraie, construction de l’école Gérard Reillon, de la salle des fêtes, du théâtre, du pôle jeunesse, de deux salles nouvelles au COSEC…la liste est encore longue. Depuis 2014 à quoi servent les impôts ? On peut se poser la question quand on sait que tous les équipements de la Croix-Bonnet sont payés par l’Aménageur et étaient programmés avant 2014. En définitive cette équipe n’a pas grand-chose à mettre à son actif.

Il est évident que le maire n’a pas apprécié la tribune de l’opposition du mois précédent : chiffres à l’appui, il était démontré que l’endettement de la Ville s’accroit dangereusement. Avant 2014, les remboursements de la dette s’achevaient en 2027, aujourd’hui cette date est repoussée à 2046. Bel exploit !

Du coup le maire charge son prédécesseur, sans aucune finesse comme d’habitude (il en est encore là après bientôt 5 ans en mairie !!!), et indique que 5 augmentations d’impôts ont eu lieu entre 1996 et 2010… en confirmant au passage ce que nous rappelons sans cesse : les taux d’imposition actuels (qui sont indépendants de l’abattement évoqué ci-dessus) n’ont pas changé depuis 2010 et non depuis 2014.

Evoquer ces 5 augmentations en dehors de leur contexte n’a aucun sens. En fait, il faudrait rappeler qu’en 1995 la Ville était proche de la mise sous tutelle du Préfet. Un audit a été effectué qui a démontré que pour éviter la catastrophe il fallait augmenter les taux d’imposition de 20% ! Cette hausse a été répartie sur deux ans et cela a remis la Ville à flot. Pour le reste il ne s’agissait que de hausses ponctuelles en fonction de l’inflation. Le maire actuel le sait forcément même s’il ne connait Bois d’Arcy que depuis fin 2009, date à laquelle il est devenu conseiller municipal d’opposition.

2) Edito du maire : les « grands projets » (suite)

Et que penser des « grands projets » annoncés par le maire,  poursuivis « à vive allure » avec « audace » et « innovation » (mots utilisés à toutes les sauces dans la prose benassayenne) : de quoi s’agit-il en réalité ? De la rénovation de quelques mètres de voirie, de celle du COSEC (annoncée depuis 2014 et enfin lancée en supprimant la salle de sports prévue à la Croix-Bonnet), de l’extension de l’école du Parc (en raison des 246 logements en construction à côté), d’aménagement des lisières de forêt (payés et réalisés par l’aménageur de la Croix-Bonnet) et d’espaces verts en centre ville !

Parlons-en des espaces verts : le magazine rappelle régulièrement que 3 squares ont été créés par cette équipe municipale. Qu’en est-il vraiment ?

  • Le square Mauban était programmé avant 2014. Sur le plan « espace vert », aménagement floral, c’est pauvre !

square_mauban.png

  • Le square Calmette et Guérin existe depuis 50 ans. La Ville le loue aux copropriétaires et a installé des jeux (bonne idée) et a aussi programmé  un portail à 20 971,80 €. Mais pas une fleur.

square_calmette.png

  • Le square Henri Barbusse… sans commentaire : la photo ci-dessous suffit pour apprécier la triste médiocrité du lieu… qu’on doit bien cette fois à l’équipe actuelle !

square_barbusse.png

3) Retour en images (page 5)

Une des principales caractéristiques de la communication du maire est de multiplier les micro-événements et de les monter en épingle ensuite dans le magazine. Tout cela pour donner l’illusion que la Ville bouge sans cesse. Cela permet surtout de multiplier les photos du maire.

On retrouve ainsi chaque mois des « retours en image » avec des commentaires très élogieux : il ya toujours eu beaucoup de monde, c’est toujours un succès, etc, etc.

En réalité c’est souvent inexact. Deux exemples ce mois-ci :

  • La « 2ème édition du salon de l’immobilier et de l’habitat » a fait un bide… et le photographe du magazine a eu bien du mal à faire des photos avec des visiteurs.
  • La « rencontre avec l’ensemble des acteurs économiques de la ville»… n’a réuni en fait qu’une vingtaine de personnes, élus compris. Mais le plus important est de faire croire que l’économie est en plein essor… alors qu’il n’en est rien. Il suffit de lire le diagnostic fait dans le PLU de 2016 pour vérifier que l’essentiel a été fait avant 2014 :

entreprises_PLU2016.jpg

A la Croix-Bonnet le maire actuel a juste réussi à faire construire des entrepôts pour Leroy Merlin et un centre de lavage de voitures. Il a aussi fait transférer les transports Joly, installés auparavant avenue Paul-Vaillant Couturier. Le terrain a été vendu à un promoteur qui y construit une cinquantaine de logements.

4) Urbanisme (page 8)

Régulièrement le magazine revient sur ce sujet si  sensible et tente de faire oublier les promesses non-tenues du maire en ce domaine. Cette fois il s’agit de prétendre que le PLU (Plan Local d’Urbanisme) a été modifié pour encore mieux protéger notre cadre de vie. Il s’agit de mesures minuscules bien entendu, mais qui sont censées faire illusion.

Une fois de plus le même mensonge est servi, cette fois par l’adjoint à l’urbanisme. Il affirme avoir « diminué de plus de la moitié le nombre de logements prévus avant 2014 », histoire de minimiser l’impact des 1000 logements déjà engagés en 4 ans. Malheureusement, le seul projet de l’ancienne équipe était le cœur de ville avec 370 logements… là où l’équipe actuelle a déjà engagé 269 logements et en prévoit 305 autres !

Le plus grave est que cet adjoint et le maire ont reconnu en réunion publique le 15 mars dernier qu’il n’y avait aucun projet de l’ancienne municipalité à la Croix Bonnet et sur le terrain Fuji.

Ce n’est pas tout. Cet adjoint affirme avoir « baissé les hauteurs » des futurs immeubles  et prétend « tourner le dos à la densification urbaine du passé ». On peut juger de la sincérité de ces propos en admirant la photo des constructions FUJI… dont plusieurs immeubles atteignent 16 mètres de hauteur.

constructions_terrain_fuji.png

5) Travaux et concertation (page 11)

Une demi-page pour nous  raconter  qu’une réunion a eu lieu le 19 octobre avec les riverains de la rue Gabriel Péri pour étudier la mise en impasse de celle-ci (pour empêcher l’accès à la rue Turpault)… Or, en février 2018, lors d’une précédente réunion publique, cette mise en impasse avait été présentée comme décidée. Bien entendu le magazine n’en parle pas, on pourrait croire que rien n’avance. Et pour cause : on constate aujourd’hui que rien n’a changé ! Les riverains demandent toujours la mise en impasse mais elle ne sera possible que si la SEPUR, chargée de la collecte des ordures ménagères, accepte que ses camions sortent  de la rue (en impasse) en marche arrière ! Si la SEPUR refuse, la rue restera en l’état actuel !

On peut donc se demander quel est l’intérêt de cette demi-page du magazine… à part faire du remplissage avec le thème très communicant de la concertation.

6) La fibre optique (page 12)

La couverture et 3 pages de dossier pour une opération qui ne doit rien à l’équipe municipale ! Il faut vraiment avoir peu de choses à dire pour en arriver à ce point de manipulation ! C’était déjà le cas le mois dernier avec les caméras de vidéo surveillance.

Le plan fibre remonte à 2013 et doit s’achever en 2020 pour la région parisienne. C’est un plan qui concerne l’Etat, la région et deux opérateurs de téléphonie. Quand le magazine prétend que le maire « a raccourci considérablement le délai de déploiement initialement prévu », c’est totalement bidon.

La Tribune titrait le 8 avril 2013 : « L’Ile de France sera entièrement raccordée en fibre optique en 2020 ». Voici un extrait de l’article :

fibre_optique.png

7) Les conseils de quartier (page 18)

Encore un bel exercice de poudre aux yeux ! A en croire le magazine, le renouvellement des conseils de quartier est un succès … mais la liste des conseillers n’est pas donnée... et pour cause :

  • Le conseil de la Tremblaye n’accueille que… 2 membres (sur 10 possibles). Celui de la Croix-Bonnet n’en a plus que 5, comme celui de la Croix-Blanche ! En revanche les 3 autres conseils font le plein.
  • On remarque que le conseil du quartier de la Tremblaye n’a plus de Présidente. Serait-ce parce que l’élue qui remplissait cette fonction n’assiste plus au Conseil municipal depuis plusieurs mois ?
  • Le Conseil Eglise/Hoche a changé de président. Serait-ce parce que l’élue qui remplissait ces fonctions a manqué 8 conseils municipaux (sur 10) depuis deux ans ?
  • Comment expliquer enfin que l’on ait donné la présidence de plusieurs de ces conseils aux élus les plus souvent absents au Conseil municipal ?

8) La tribune du maire (page 19)

On sait que c’est le maire qui a écrit la tribune car il y a une citation ! C’est sa marque de fabrique, il ne peut pas s’en passer. L’usage de citations est surtout fréquent chez les gens qui se servent des pensées des autres (ça fait savant) pour combler leur difficulté ou incapacité à penser par leurs propres moyens.

Ce mois-ci le maire a pris la plume pour ricaner sur la séparation de l’opposition en deux groupes. Il se permet même de donner des leçons. La démocratie, la liberté de penser et de se réunir, ça lui dit encore quelque chose ?  Sans doute pas : proche de Sens commun (une référence), soutien de François Fillon jusqu’au bout, il est un fervent  adepte de la pensée unique.

En fait, il s’imagine que cela va le favoriser dans le cadre des futures municipales. Mais est-il certain par ailleurs que sa façon d’exercer son mandat plait tellement aux Arcisiens ? Sait-il que sa difficulté à aller au contact de ses concitoyens (quand il n’est pas entouré de sa garde rapprochée) ne passe pas inaperçue ? Pense-t-il que personne ne remarque qu’il pense avant tout à sa carrière politique ? Croit-il que les gens sont dupes de ses mensonges sur l’urbanisme et les impôts ?

Au lieu de ricaner sur ses adversaires et de se réjouir de leurs « divisions », il ferait mieux de regarder dans son propre camp. Pense-t-il  que les échos de ses brouilles avec certains de ses adjoints ne sortent pas de l’enceinte de la mairie ? Comment explique-t-il que plusieurs de ses conseillers municipaux « sèchent »  aussi souvent le conseil municipal ? Citons par exemple le cas d’une conseillère qui a manqué 11 conseils (sur 14) ces 3 dernières années… Deux autres ont été absentes  8 et 9 fois (sur 10) ces deux dernières années… ou encore cette autre, évoquée ci-dessus, qui  a déserté depuis 6 mois. La liste n’est pas close…

Il est enfin pathétique de constater qu’après bientôt 5 ans en mairie, le maire actuel en est toujours à attaquer Claude Vuilliet. C’est la preuve qu’il a bien conscience que son bilan et son style ne font pas le poids par rapport à son prédécesseur.

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