Mépris ? Provocation ? Incompétence ? Peut-être les trois à la fois. Toujours est-il que le maire continue de se moquer du monde en ignorant la loi règlementant l’affichage municipal.
Rappel des épisodes précédents : avant 2014, sous l’ancienne municipalité, il y avait 12 panneaux d’affichage libre dans Bois d’Arcy. Les associations pouvaient les utiliser ainsi que l’opposition municipale. Le maire actuel en a largement profité à l’époque où il était opposant. Mais voilà, une fois élu, P. Benassaya a fait retirer 8 des 12 panneaux d’affichage libre, surtout les plus visibles en face de la mairie et du centre médical près du Leclerc.
Depuis juin dernier, l’opposition rappelle au maire qu’il est en infraction et qu’il faut au moins 6 panneaux d’affichage libre sur le territoire communal, et non quatre. En réponse, après 8 mois d’inaction, le maire a fini par s’engager à déplacer devant le marché le panneau situé rue Maurice Ravel, à en remettre un en face du Leclerc et un autre à la Croix-Bonnet (qui n’en a aucun !) pour arriver au minimum légal de 6 panneaux.
Et que voit-on aujourd’hui ? Un panneau a bien été déplacé près du marché… surtout pas à l’endroit où il était avant, mais le plus loin possible de l’avenue. Autant dire que son impact est minime, mais c’est bien l’objectif pour limiter l’affichage de l’opposition à 11 mois des municipales ?
Pour l’instant aucun panneau n’a été installé devant la maison médicale, mais sans doute attend-on la fin des travaux ? Ou alors est-il bien caché ?
Mais le plus « drôle » est pour la Croix-Bonnet : au lieu d’installer un panneau d’affichage libre, le maire a fait poser un panneau d’information municipale, protégé par une vitre et donc interdit à l’opposition. Ce n’est pas tout : histoire sans doute de limiter la curiosité des riverains (au cas où des comptes-rendus du conseil devraient y être affichés?), le panneau a été placé dans une rue peu fréquentée, sur le côté de la maison des associations, là où personne n’ira le chercher…alors qu’il aurait été tellement plus simple de le mettre DEVANT la maison des associations, ou place Truffaut, là où il y a du monde.
Conclusion : le maire veut laisser le moins d’espace public possible à son opposition. Dans le même temps il augmente la pagination du magazine de propagande municipale (24 pages depuis janvier alors qu’il n’y a rien de plus à dire), il ajoute des vœux dans les quartiers, il impose un Facebook live mensuel (résultat le contrat vidéo est passé en deux ans de 13 000 € à 20 000 €)… et tout cela avant mars 2019 car au-delà la loi électorale l’en empêcherait… Il faut donc croire qu’il connait la loi quand ça l’arrange.