Lundi 15 avril après-midi, le maire de Bois d’Arcy a réquisitionné le théâtre/cinéma de la Grange pour organiser…une réunion privée du comité de direction de son parti (LR), section des Yvelines. Conséquence : suppression des séances de cinéma habituelles de 15 H et 18 H. Rappelons que c’est un lieu conçu uniquement pour les manifestations culturelles de la Ville et des associations. Aucun règlement d’utilisation n’existe ni aucun tarif.

Sur la photo, on peut constater que l’écran de cinéma est utilisé pour projeter le nom du maire et ses fonctions au sein de la fédération LR des Yvelines. Il fallait bien cette taille-là pour un ego démesuré. Mais on se pose une question : qui était derrière le projecteur ? On espère que ce n’est pas un employé de la Ville, qui aurait alors été « utilisé » pour un parti politique…ce qui est interdit.
Maintenant qu’il y a un précédent, nous signalons aimablement aux partis politiques ayant une fédération dans les Yvelines, qu’ils peuvent dorénavant demander le cinéma de la Tremblaye pour leurs réunions de section, selon le principe républicain d’égalité de traitement…
En soirée, c’est cette fois la salle des fêtes qui a été utilisée pour une réunion publique des Républicains en vue des Européennes. Là c’est une habitude : jamais prêtée pour des réunions politiques avant 2014, cette salle est régulièrement utilisée par le maire actuel dans ce but. On se souvient qu’il l’avait ainsi gratuitement mise à la disposition de Sens Commun (extrême droite de la droite) et qu’il avait même fait le discours de bienvenue.
Naturellement il a fallu installer la salle, installer la sono (c’est le matériel de la Ville qui a été utilisé), bloquer une partie du parking pour les VIP du parti (photo), ce qui nécessite l’intervention de la police municipale, etc,etc…Pourquoi se gêner ?

Les professeurs et parents du collège sont excédés par les attaques du maire. Il faut dire que ce dernier a cru malin, dans le magazine de mars, d’affirmer qu’ils « colportent des informations alarmistes en distribuant des tracts et en initiant une pétition ». Pourtant ils sont les mieux placés pour savoir que le collège est au bord de l’asphyxie, qu’il ne pourra pas accueillir plus d’élèves…
Le maire assure aussi que les travaux nécessaires sont déjà actés par le département et que tout ira bien sans qu’aucun élève ne soit obligé d’aller s’inscrire dans les villes voisines. Bref ceux qui vivent dans le collège au quotidien auraient tout faux et seraient manipulés par ses opposants.
Mais Le Parisien a consacré un article au collège le 31 mars dernier, article que vous pouvez lire en cliquant sur le lien ci-dessous:
http://www.leparisien.fr/…/bois-d-arcy-le-college-mozart-pr…

Les professeurs et parents donnent des chiffres précis et n’hésitent pas à parler de la sécurité qui se dégrade. Quant aux prétendus grands travaux que le maire annonce dans son organe de désinformation qu’est le magazine municipal : « du bricolage », jugent les enseignants. Jugement confirmé par …le maire lui-même dans Le Parisien : « Le département m’a promis des travaux légers en 2019 et plus conséquents en 2020, mais je n’en connais ni le détail, ni le calendrier précis. Je sais que des choses sont validées pour la restauration scolaire, la cour et que quelques cloisons vont tomber. ».

On croit rêver ! Des « travaux légers » ? D’autres « en 2020 » ? Avant ou après les élections ? Mais alors qu’il est conseiller départemental, il ne sait rien de précis sur « le détail » ou « le calendrier ». C’est de l’incompétence ou du cynisme ? Ou les deux ? Il serait temps que celui qui occupe le bureau du maire pense un peu plus à ses administrés et un peu moins à sa carrière personnelle.

En attendant n’hésitez pas à soutenir les parents et les professeurs du collège en signant leur pétition !

Nous venons de retrouver un document très révélateur : il s’agit d’un tract écrit en février 2013, juste un an avant les municipales, par un conseiller municipal d’opposition… un certain Benassaya.

L’extrait que nous reproduisons ici, finement intitulé « Attention béton », en dit long sur les pratiques de ce candidat. Il reprochait au maire de l’époque d’avoir construit 172 logements sociaux et de vouloir atteindre le nombre fixé par la loi.
Voici ce qu’il écrivait : « Pour atteindre la barre des 20%, il faut construire plus de 170 logements en plus. Et si la loi passe à 25%, plus de 200 ! Où les mettre ? La Ville fait 548 hectares, dont 217 hectares de forêt. L’espace y est compté »

Un an plus tard, ce candidat (qui d’ailleurs se trompe dans ses calculs, mais passons…) va devenir maire de Bois d’Arcy en « bâtissant » toute sa campagne sur la promesse de ne pas bétonner. Mais à peine élu, il va vite trouver « où mettre » non pas 200 logements supplémentaires mais près de 1000 : 400 à la Croix-Bonnet, 246 sur le terrain Fuji, 300 autour du centre-ville…et ce n’est qu’un début !
En 2016, ce même maire va faire voter un nouveau PLU, qui fixe à…30 % le nombre de logements sociaux à construire pour chaque nouveau projet. Ce PLU prévoit également 307 logements sur les terrains du centre-ville appartenant à la Ville.
Enfin, en mars dernier, ce même maire a voté au conseil départemental une délibération décidant que les villes en déficit de logements sociaux (dont Bois d'Arcy) devaient les construire avant 2025.
Le candidat Benassaya affirmait en 2013 : « Les Arcisiens ont surtout besoin d’oxygène, d’espaces verts et de promenades » et concluait : « Nous voulons un autre avenir pour Bois d’Arcy ». En fait de « promenades », les Arcisiens ont effectivement bien été promenés par ce candidat sans parole, ils le voient bien aujourd’hui.

On écrit toujours trop. Mais les écrits restent. Aux prochaines élections municipales, il va falloir rendre des comptes à celles et ceux qui ont de la mémoire.